La crémation des victimes du Coronavirus continue au Sri Lanka

10:26 - February 21, 2021
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Téhéran(IQNA)-Human Rights Watch a affirmé que cette pratique se poursuivait malgré l'engagement du Premier ministre sri-lankais, Mahinda Rajapaksa, de cesser d'incinérer de force, les corps des citoyens musulmans décédés du Coronavirus.

Selon le site d'information Al-Jazeera, malgré cette promesse, les autorités sri-lankaises ont continué à brûler les corps des musulmans atteints du virus, estimant sans aucun fondement médical, qu'enterrer les morts selon les rites islamiques, était une menace pour la santé publique, et ont déclaré que la politique actuelle ne changera qu'après des consultations au sein d'un comité spécialisé.

Le corps de Mohammad Kamaluddin Mohammad Samim a ainsi été incinéré à Atamadoka, après que le Premier ministre du Sri Lanka a annoncé la fin du confinement dans le pays. Des amis de l'activiste ont déclaré que les autorités avaient initialement affirmé qu'il s'était suicidé, mais ont déclaré plus tard, qu'il avait attrapé le virus et que son corps avait été incinéré à la hâte.

La famille d'un physiothérapeute de 26 ans qui serait mort dans son sommeil, a demandé à la cour d'appel d'empêcher que son corps soit incinéré alors que l'administration de l'hôpital avait déclaré qu'il était décédé du Coronavirus.

Les musulmans ont été profondément affectés lorsque le gouvernement sri-lankais, en mars 2020, a lancé une politique de crémation des cadavres et dans de nombreux cas, a même brûlé les corps de personnes dont la maladie n'avait pas été confirmée.

Selon les directives de l'Organisation mondiale de la santé, l’incinération des victimes du Corona n'a aucune justification médicale et une délégation d'experts médicaux sri-lankais a appelé à la fin de cette politique que les experts des droits de l'homme des Nations Unies et de l'Organisation de la coopération islamique ont également condamnée.

Certains responsables sri-lankais estiment que le gouvernement a pris cette décision dans le cadre d’un programme politique de division ethnique du pays, alors que selon la sainte religion de l'Islam, un musulman, vivant ou mort, doit être respecté. L'inhumation d'un musulman dans une tombe selon l'ordre du Prophète de l'Islam (as), vise à préserver sa dignité humaine. Il n'est pas permis de brûler le corps d'un musulman et cette pratique n'est pas conforme à la loi suprême de l'islam.
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